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Mon ami le banc (à 10h00 & 14h30)

18 janvier Théâtre & Lecture
Mon ami le banc (à 10h00 & 14h30)

Mon ami le banc

Spectacle tout public à partir de 7 ans

 

Texte d’Emmanuel DARLEY

paru chez Actes-Sud/Papiers

Mise en scène

Filip FORGEAU & Philippe FLAHAUT

Création 2015/2016 – Cie du Désordre/Cie Création Éphémère

 

AVEC

 

Soizic GOURVIL (Mûre) & Filip FORGEAU (Moineau)

et les voix d’Inel et de Rachel (Les Petites Pestes), et de Marie Des Neiges FLAHAUT-GÉLIS (La Mère)

Création lumières : Michaël VIGIER Création univers sonore : Lionel HAUG Scénographie & Costumes : François TOMSU

 

AVANT-PROPOS par Philippe Flahaut

L’envie de travailler avec Filip Forgeau n’est pas nouvelle. Elle est le résultat de plusieurs années de collaboration artistique, lui en tant qu’auteur et moi en tant que metteur en scène de ses écritures.

Ce que j’aime chez Filip, c’est sa poésie en tant qu’auteur, son exigence en tant que chef de troupe et son énergie enfantine d’acteur. (…)

Mon ami le banc est donc une occasion toute faite pour trouver une nouvelle sorte de compagnonnage avec Emmanuel Darley, Filip Forgeau et Soizic Gourvil. (…)

Voici donc un nouveau départ, nouveau projet, nouvelle aventure qui nous conduira avec certitude sur des rives créatrices pleines de rêves.

SYNOPSIS

Mûre est une petite fille.

Moineau est un petit garçon.

À l’école, tous deux sont victimes des moqueries et de l’incompréhension de Grande Peste, de Petite Peste, de Cruelle ou des autres enfants…

Alors Mûre – que les autres appellent méchamment Truc – se réfugie sur le banc, devenu son meilleur ami, son confident silencieux.

Alors Moineau – que les autres appellent méchamment Minus – se réfugie un jour, enfin, sur le banc de Mûre – car il sait bien, Moineau, qu’elle ne s’appelle pas Truc comme lui ne s’appelle pas Minus.

Et là, sur le banc, sur ce banc meilleur ami, sur ce banc confident silencieux, Mûre et Moineau se rencontrent et se retrouvent.

Et le monde devient meilleur…

 

DES NOTES, DES INTENTIONS par Philippe Flahaut & Filip Forgeau

Les Personnages ?

Deux adultes qui jouent DES enfants… sans jouer AUX enfants.

Le Temps

Mais c’est à quelle époque ?

L’espace

Une classe d’école. Une cour d’école.

Quelle époque ?

Ça se passe quand ?

Et quel âge ont les enfants ?

Sont-ce des adultes qui reviennent sur les lieux de leur enfance ?

Que viennent faire Mûre et Moineau dans cette classe abandonnée ?

Sur les ruines de leur enfance, viennent-ils rejouer une partie de leur histoire ?

Et pour qui ? Et pour quoi ?

Quels objets retrouvent-ils ?

Quels êtres ?

Quelles ruines ?

Quelle scénographie ?

Une classe habitée de voix, voix off et d’ombres, de silhouettes ?

À qui parle Mûre ? À qui parle Moineau ?

À des mannequins ?

Et si les autres personnages étaient des mannequins, des pantins…

Et si ces mannequins, ces présences… étaient les témoins silencieux et immobiles de l’histoire de Mûre et Moineau aujourd’hui adultes.

Des mannequins qui peuplent cette salle de classe oubliée, un peu comme une « Classe Morte » de Kantor.

Et quelle taille ont-ils, ces mannequins ?

Sont-ils plus petits que les humains adultes que sont devenus Mûre et Moineau ?

Et dans ces ruines, quels costumes ?

Quelles blouses d’écoliers ?

Une scénographie en dégradés de gris jusqu’au noir, peut-être. Contrastant avec les couleurs des costumes de Mûre et de Moineau… ?

Moineau et Mûre sont les régisseurs plateau de leur propre histoire.

Ils manipulent à vue les mannequins/personnages, les objets, les accessoires…

Moineau et Mûre : qui sont-ils aujourd’hui ?

Mûre et Moineau sont-ils adultes ensemble ?

Y a –t-il une vie avant et/ou après le spectacle ?

Ou bien sont-ils eux aussi un fantôme, un souvenir dans la mémoire de l’autre ?

La petite fille que l’on a aimée quand on était petit mais que l’on a perdu de vue?

Le petit garçon que l’on chéri quand on était petite mais qui a disparu ?

 

Quel espace, quel temps, quel espace/temps ?

Une classe entourée d’un grillage, un intérieur/extérieur, une classe terrain vague, terrain vague à l’âme…

Un arbre, peut-être ?

Un arbre qui aurait poussé au milieu de la classe, en plein milieu du dedans.

Et sous le sol de la classe, le sable ?

La poussière ? La mémoire ?

Les autres enfants, que sont-ils devenus ? Sont-ils morts ? Disparus ?

L’école a-t-elle été détruite ? La guerre est-elle passée par là ?

Et c’est quoi la musique de l’enfance ? Quel univers sonore ?

Une seule musique, répétitive, obsessionnelle… Variations sur le même thème, peut-être ?

Et puis, la sonnerie ou la cloche de l’école.

La musique de la guerre ?

Espace/temps 

Deux vieux bureaux à roulettes, peut-être.

Et soudain…

Déplacement des meubles, et d’un coup le bureau devient la table de la salle à manger ou de la cuisine de Maman.

 

Flash-back aussi parfois.

Un objet énorme est amené, manipulé – une chaise, un banc… – et du coup les rapports sont inversés : la comédienne/le comédien est tout petit et d’un coup le personnage redevient enfant.

De grande, Mûre redevient petite. D’adulte, Moineau redevient enfant.

À moins que ce ne soit l’inverse… ?

 

Nous sommes tous des enfants qui ont cessé de grandir, n’est-ce pas ?

Nous sommes tous des adultes qui ont grandi trop vite ?

Des adultes qui ont cessé de grandir ?

Des enfants qui ont grandi trop vite ?

 

Des enfants ou des adultes qui auraient plaisir à rejouer l’histoire, finalement… À rejouer l’enfance. Avec ses douleurs et ses joies…

 

Filip FORGEAU, metteur en scène, comédien, auteur, réalisateur, chef de troupe de la Cie du Désordre

Révélé par Daniel Mesguich et Jean-Claude Fall au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis/Centre Dramatique National, il a mis en scène plus de 30 spectacles, alternant textes contemporains (Emmanuel Darley, Christian Rullier, Eugène Durif, Koffi Kwahulé, Filip Forgeau…) et œuvres du répertoire (Les souffrances du jeune Werther d’après Goethe ; Le chien mort de Brecht, avec Denis Lavant ; Shakespeare, Tchekhov, Racine, Marivaux…). La plupart de ces spectacles a été créée dans des scènes nationales, centres dramatiques nationaux ou festivals nationaux ou internationaux.

Parmi ses dernières créations, La Dispute d’après Marivaux (avec Féodor Atkine) et Plus d’école d’Emmanuel Darley ont par ailleurs fait l’objet d’une tournée dans les Instituts Français du Maroc, tandis que son texte Un atoll dans la tête a fait l’objet d’une reprise à Montréal.

Il a mis en scène dernièrement La mouette d’après Tchekhov, La chambre d’Anaïs librement inspirée de la vie d’Anaïs Nin, La chambre de Milena d’après la vie de Milena Jesenskà, Rosa Liberté d’après le combat de Rosa Luxemburg…

La chambre de Milena et Rosa Liberté feront chacun l’objet d’une reprise à Paris en 2015/2016 (au Théâtre de l’Atalante et au Théâtre de l’Épée de Bois).

Pour le jeune public, il a déjà mis en scène Plus d’école d’Emmanuel Darley, Alice et le pays merveilleux d’après Lewis Caroll, Allumette, la petite marchande qui brillait sous la neige d’après Andersen et Ils se marièrent et eurent beaucoup de Philippe Dorin.

Il a par ailleurs mis en scène 1 opéra et réalisé 3 films (1 moyen-métrage et 2 longs-métrages).

Il a dirigé de nombreux stages de théâtre et ateliers d’écriture en France (CNSAD/Paris, Conservatoire de Toulouse, L’Académie/Ecole nationale supérieure d’art dramatique…) et à l’étranger.

Chevalier des Arts et des Lettres et membre Sociétaire de la SACD, on parcours d’auteur et de metteur en scène le conduisent régulièrement à travailler hors de l’hexagone : Etats-Unis, Québec, Madagascar, Italie, Maroc, Ukraine, La Réunion, Croatie…

 

Philippe FLAHAUT

Metteur en scène, formateur d'acteur et chef de troupe de la Cie Création Ephémère et du Centre d'Art Dramatique pour Comédiens Différents

Il aime les textes engagés qui parlent de l'homme et de ses inquiétudes face à sa destinée.

Il a mis en scène près de 50 spectacles dont Le cyclope d’Euripide, Les oiseaux d’Aristophane, Fin de Partie de Beckett, Histoire du soldat de Ramuz, Le Funambule de Genet, De l'amour de la rage et autres cocktails Molotov, Celui qui... Clin d'oeil à Samuel B., Federico(s) et Roméo de Filip Forgeau, Les Justes d'Albert Camus, Zoll de Michel Génniaux, L’Enfant sans Nom et Variations Antigone d’Eugène Durif…

Nombre de ces spectacles se sont joués non seulement en France mais également en Allemagne et en Belgique.

Pour le jeune public, il a également mis en scène une dizaine de pièces dont notamment Un Roméo et une Juliette, Paroles de rêves, La reine joujoux, P'Tit Louis, En Attendant, Ulysse, ou encore Sa majesté des mouches de William Golding ou Blanche la nuit de Filip Forgeau…

Attaché aux formes contemporaines du théâtre, il travaille régulièrement avec des auteurs et passe des commandes d'écriture.

Également comédien, il a joué dans de nombreux spectacles.

Il crée en 1991, le Centre d'Art Dramatique pour Comédiens Différents de la région Midi-Pyrénées et intervient régulièrement dans des colloques, rencontres autour de la thématique « Art et Handicap ».

Formateur, il intervient dans de nombreuses structures à travers toute la France.

Soizic GOURVIL, comédienne

Formée au Conservatoire de Rouen avec Maurice Attias et à l’Académie théâtrale de l’Union/CDN du Limousin, elle a joué notamment dans Noces de sang, de Federico Garcia Lorca (mis en scène par Paul Golub), Le conte d’hiver, de Shakespeare et Couples et Divagations, d’Eugène Durif, (mis en scène par Pierre Pradinas), Copeaux de Filip Forgeau, (mis en scène par Yves Gay), Zilou parle, de Patrick Lerch, (mis en scène par Thomas Gornet), Blanche, la nuit de Filip Forgeau, (mis en scène par Alban Coulaud), Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, (mis en scène par Bruno Marchand)…

Elle a déjà joué sous la direction de Filip Forgeau pour Phèdre et Hippolyte, d’après Garnier et Racine, Platonov, roulette russe, d’après Tchekhov, Un Monde de chair, de Jean-Paul Chavent, Plus d’école d’Emmanuel Darley, La Dispute, d’après Marivaux, Dom Juan de Manara d’Henri Tomasi, Alice et le pays merveilleux d’après Lewis Caroll, Allumette, la petite marchande qui brillait sous la neige d’après Andersen, Ils se marièrent et eurent beaucoup de Philippe Dorin, La mouette d’après Tchekhov, La maladie de la famille M de Fausto Paravidino, et pour La Chambre noire, Orson or not Orson, S’écorche, Un atoll dans la tête, Tout foutre en l’air, La chambre de Milena, La chambre d’Anaïs, et Rosa Liberté de Filip Forgeau.

Professeur d’art dramatique au Conservatoire de Brive-la-Gaillarde de 2008 à 2010, elle encadre depuis 1998 de nombreux stages et ateliers théâtre.

Lionel HAUG, création son

Dit Huggy, est technicien son autodidacte depuis 1991, formé dans la prestation de concert. Il commence les régies théâtre en 1995 avec la Cie de la vache cruelle (Périgueux) avec qui il fait le festival d’Avignon en 1997. Il travaille ensuite avec la Cie Chantier Théâtre (St Paul de serre), la Cie Melkior Théâtre (Bergerac), la Cie Projectyl (Montagnac la Crempse) avant de rejoindre la Cie du désordre en 2013.

Passionné de Rock’n’roll, il travaille toujours à la sonorisation de concerts et tourne avec des groupes nationaux et internationaux.

Michaël VIGIER, création lumière

Formé à l’Ecole Supérieure de Cinéastes et d’Acteurs (Paris 9ème), il débute auprès de François Chaffin du Théâtre du Menteur en 1994 et travaille régulièrement avec lui jusqu’en 2000. Régisseur général, régisseur lumière de tournée, créateur lumière, il collabore par ailleurs à de nombreux projets auprès de la Cie de la Courte Echelle, le Festival d’art lyrique de Loches, la Cie Un pas puis l’autre, le Théâtre du Kariofole, le Ramdam Théâtre, le Théâtre de la Forêt, la Cie Beaudrain de paroi, la Cie Les Vagabonds, le Théâtre de la Candela, le Théâtre de la Licorne, la Cie Heddy Maalem, la Cie création éphémère (Philippe Flahaut), la Cie du Désordre (Filip Forgeau)…

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